Les eurodéputés de la Commission des Droits de la Femme et de l'Egalité des genres se sont rendus à Reykjavik (Islande) pour discuter de l'expérience de l'Islande en matière de mesures de transparence salariale et de réduction de l'écart salarial entre les hommes et les femmes. Premières conclusions.
L'eurodéputée sociale-démocrate autrichienne Evelyn Regner à l'assaut de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes (photo : UE)
L’Islande a été le premier pays au monde à introduire une politique du travail qui oblige les entreprises et les institutions de plus de 25 employés à prouver qu’elles rémunèrent les hommes et les femmes de manière égale pour un travail de valeur égale grâce à un outil d’évaluation. Depuis l’introduction de cette mesure en 2018, plus de 300 entreprises et institutions ont obtenu une certification Equal Pay.
A Reykjavik, au nom de la Commission, l’eurodéputée sociale-démocrate Evelyn Regner, présidente de la Commission des Droits de la Femme et de l’Egalité des genres et cheffe de délégation, était accompagnée de ses collègues, l’irlandaise Frances Fitzgerald (PPE), la néerlandaise sociale-démocrate Vera Tax, l’écologiste danoise Kira Marie-Peter Hansen, et du néerlandais Michiel Hoogeveen (ECR).
La délégation s’est concentrée sur les mesures visant à combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et à garantir la transparence des rémunérations. Ces questions sont étroitement liées à la proposition de directives sur la transparence des rémunérations, sur laquelle la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres travaille conjointement avec la Commission de l’emploi, et pour laquelle les eurodéputées Kira Peter-Hansen (Danemark) et Samira Rafaela (Pays-Bas) sont corapporteuses.
Au cours de leur visite, les eurodéputées ont rencontré la Première ministre islandaise, Mme Katrím Jakobsdóttir, des représentants des autorités gouvernementales islandaises, des membres du Parlement islandais, des universitaires et des représentants d’employeurs, de syndicats, de la société civile et d’organisations de défense des droits des femmes. Les eurodéputé.e.s ont reçu des informations sur l’application de la certification islandaise d’égalité de rémunération dans les entreprises et les défis liés à la ségrégation des sexes sur le marché du travail, la sous-évaluation des professions « féminisées » et la valeur du travail non rémunéré, en particulier en ce qui concerne les responsabilités en matière de soins et la vie de famille.
La cheffe de la délégation, Evelyn Regner, a déclaré qu’ « ici, en Islande, la politique et leurs institutions sous jacentes sont le principe de l’égalité de tous les êtres humains, indépendamment de leur sexe ou d’autres caractéristiques. Alors que nous rédigeons notre rapport sur la directive sur la transparence salariale, notre commission est heureuse d’étudier les meilleures pratiques de l’expérience islandaise mettant en œuvre des mesures juridiques au niveau de l’Etat et faisant pression pour un salaire égal pour un travail égal ou un travail de valeur égale. L’Islande est un partenaire de l’UE aux vues similaires et un précurseur en matière d’égalité des genres dont les Européens devraient s’inspirer. »
Article rédigé par Jérôme Decourcelles
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